A escrita entre o que vaza e o que infiltra: a narrativa como elaboração do trauma

Abstract

Cette thèse se divise en deux étapes: la création d’une nouvelle et l’élaboration d’un essai théorique par lequel on discute du processus d’écriture et des réflexions théoriques qui ont traversé la construction de la nouvelle. Au travers de l'entrelacement entre le travail de fiction et le travail théorique, on réfléchit aux relations possibles entre la recherche académique et la création littéraire, en comprenant le travail créatif comme une manière de production de connaissance, une façon de mobiliser des effets de présence et des effets de sens (Gumbrecht, 2010). On écrit, enfin, à partir de l’entrelacement avec d'autres lectures et à partir des questions qui se posent tout au long du processus. En mettant la production de la nouvelle en dialogue avec les questions théoriques qui couvrent la littérature et les sciences humaines, le travail de création littéraire peut être pensé comme un moyen de réfléchir à ces questions à partir d'un lieu sensible. Ainsi, racontée à la première personne, la nouvelle c’est une interpellation de la narratrice à son beau-père déjà décédé. Alcoolique, dévasté par l’addiction, la figure du beau-père est centrale dans la narrative. C'est à partir de ce personnage que la narratrice essaie de reconstituer ses souvenirs d’enfance et de donner du sens aux expériences vécues dans son présent. Alors, pour elle, écrire est une sorte de poursuite de la réconciliation et de l’apaisement au travers de la tentative de représentation de ce qui est indicible à cause de son caractère traumatique. Construite autour de cet axe, l'écriture de la nouvelle traverse trois points de réflexion: la quête du récit du trauma et la possibilité de trouver la capacité d’agir dans l’écriture, permettant de rompre avec la condition de passivité à laquelle l’événement traumatique peut nous soumettre. La réflexion sur la violence domestique qui, dans un contexte de domination masculine, ne peut pas être comprise sans réfléchir sur l’expérience féminine. Et, enfin, le corps, car c’est dans le corps qui s’inscrit l’épisode traumatique, donc il faut parler de lui dans l’écriture.