Por Essa terra... destinos itinerantes: os caminhos do sujeito migrante em Antônio Torres

Abstract

Le travail présent objective analyser au travers de la littérature la condition du sertanejo (habitant de l’intérieur) dans ses migrations et aussi ceux qui restent sur leur terre. Situe le thème dans la tradition littéraire brésilienne, initiée par José de Alencar, passant par Euclides da Cunha, Graciliano Ramos, Jorge Amado, Guimarães Rosa pour se retenir dans nos romans Essa terra (Cette Terre) (1976) et O cachorro e o lobo (Le chien et le loup) (1997) de l’auteur bahien (originaire de l’État de Bahia) contemporain, Antônio Torres. Les présuppositions téoriques pour telle réflection commencent par une recherche historique sur le thème et, en se basant sur les concepts de Julia Kristeva, dans Étrangers pour nous-mêmes, se propose que les sertanejos pourraient être entendus, à partir d’une nature excluante, comme exiles, comme des étrangers dans leur propre pays, exclus historiquement par les contingences – la sécheresse, la misère, l’analphabetisme, l’invisibilité sociale, l’indifférence politique. Se part, alors, pour une révision des concepts de bannissement, de diáspora et de migration, pour incluir, entre ses variations les concepts téoriques insílio (exile intérieur) et desexílio (retournement). On rencontre dans l’oeuvre de Antônio Torres, une sensibilité aiguisée dans le développement fictif de la problématique en question, ce que lui permet d’établir, dans la littérature nationale, la possibilité de retour du sertanejo, de migrer à son lieu d’origine – le retournement – et crier um lieu – O Junco – lequel, dans ces romans laisse d’être un petit village bahien où l’on est né et passe à représenter une espace mythique, où l’on discute l’universelle condition humaine. De cette façon, s’intente d’insérer l’auteur brésilien dans une tradition d’auteurs latino-américains, qui embrasse entre d’autres Garcia Márquez, Juan Rulfo, Juan Carlos Onetti.